Psychologue Clinicienne - Psychothérapeute-Hypnothérapeute
Nice et à distance
Isabelle Clergeau
Psychologue Clinicienne - Psychothérapeute-Hypnothérapeute
Nice et à distance
Isabelle Clergeau

Qu'est-ce qu'un traumatisme ?

Un événement est potentiellement traumatisant lorsqu’il vient faire effraction dans l’appareil psychique, qui ne peut pas ni le traiter, ni l’intégrer, car la charge émotionnelle est trop forte.

L’effraction est un afflux d’excitation considérable que le sujet se trouve dans l’incapacité de gérer et de métaboliser. C’est pourquoi chaque processus se situe toujours sur fond d’histoire singulière.

Les contextes dans lesquels un événement traumatique peut advenir

Un évènement potentiellement traumatique peut faire suite à :

  • un acte intentionnel : agression, viol, attentat, prise d’otage, acte de guerre…
  • un événement non intentionnel : accident, catastrophe naturelle ou technologique…

Les caracteristiques

  • La soudaineté d’un évènement extérieur qui vient faire effraction
  • La peur de mourir 
  • Un sentiment d’impuissance face à l’impossibilité pour le sujet de modifier la situation
  • La déshumanisation que constitue un acte agressif intentionnel
  • Le sentiment de culpabilité ressenti par la victime

L'environnement de la personne impactée

Dans la mesure où l’événement potentiellement traumatique constitue un moment déshumanisant, la façon dont la personne impactée va être accueillie -au moment de l’événement et après- est très importante. Une attitude qui n’est pas bienveillante peut majorer le traumatisme. Parfois, on constate même que l’attitude de l’environnement a un impact plus important que l’événement lui-même.

Lors de l’événement

Exemple d’une personne encastrée dans un véhicule pendant plusieurs heures suite à un accident. Les secouristes ont été présents très tôt et ont communiqué avec cette personne pendant tout le temps de l’intervention. Cette personne n’a pas présenté de symptômes de symptômes stress post traumatique à la suite de l’évènement car elle a été immédiatement « réintégrée dans la communauté humaine ».

Après l’événement

La façon dont la personne est accueillie dans le domaine personnel ou professionnel est très importante. 
Exemple d’une personne, qui a présenté des symptômes persistants suite à un braquage sur son lieu de travail. Les remarques désobligeantes de sa hiérarchie qui a banalisé ce qu’elle a vécu, a majoré son mal-être et les symptômes ont perdurer plus longtemps. 
Exemple : une personne qui est très affectée par le deuil d’un de ses proches ne reçoit aucun soutien de la part de sa famille. Cette indifférence va accentuer le sentiment de déshumanisation, ce qui va amplifier le traumatisme initial. 
Dans ces cas, il est nécessaire de travailler non seulement sur les évènements traumatisants mais également sur les traumatismes générés par l’entourage.

Les principaux symptomes

Lors de l’événement, des manifestations de « stress dépassé » peuvent se produire :

  • un sentiment de déréalisation (impression que ce qui se passe est irréel)
  • une attitude automatique (la personne continue ses activités comme si rien ne s’était passé)
  • une agitation désordonnée
  • un état de sidération

Dans les jours qui suivent, des symptômes peuvent se manifester :

  • Troubles de l’humeur, troubles de la concentration, perte d’appétit
  • Troubles du sommeil : difficultés d’endormissement, cauchemars, réveils nocturnes
  • Hyper-vigilance, sentiment d’insécurité
  • Reviviscence de l’évènement traumatique (flashs, images qui « tournent en boucle »)
  • Crises d’angoisse, agoraphobie, dépression

Ces troubles peuvent disparaitre dans les semaines qui suivent l’évènement. S’ils persistent, c’est le signe qu’un syndrome de stress post-traumatique s’est installé. Dans ce cas, il est vivement indiqué de consulter.

Les microtraumatismes

Il s’agit d’un nombre important d’événements qui se sont répétés dans le temps (injonctions répétées, dévalorisation, harcèlement…) et qui cumulés, entrainent des symptômes dans le quotidien : stress, anxiété, manque de confiance en soi, sentiment de culpabilité, déprime…

Les traumatismes transgénérationnels

L’arbre généalogique forme une grande structure où tout est lié et à l’intérieur de laquelle les choses se répètent ; secrets de famille, phénomènes précoces d’anxiété et de violences, traumatismes physiques et psychologiques, stress ou pressions familiales, certitudes immuables… toutes ces expériences marquent fortement ceux qui les vivent mais aussi leurs descendants. 
Chaque génération transmet à la suivante des projets d’existence. On peut transmettre également des empêchements, des problématiques…
Dans certains cas, les enfants développent les mêmes symptômes que leur parent, comme s’ils avaient réellement vécu leurs souffrances : phobies inexpliquées, vide intérieur, sentiment de culpabilité, trouble de l’attachement et de la relation, cauchemars, maladies psychosomatiques.
Inconsciemment, ils ne cessent de remettre en scènes les blessures de leur parent et de leurs grands-parents.

Les thérapies

Il est conseillé de consulter un psychologue ou un psychiatre spécialisé dans la prise en charge des traumatismes. Il est important d’aider la victime à travailler son sentiment de culpabilité, sans le nier, ni le majorer. En effet, la culpabilité est un garde-fou contre l’angoisse. Elle permet de se raccrocher à l’histoire, à quelque chose de pensable… Par ailleurs, une posture silencieuse face à quelqu’un qui a subi un trauma, peut réactiver le sentiment de déshumanisation présent lors de l’effraction.

La guérison va passer par une remise en mouvement de l’évènement traumatique, afin de pouvoir assimiler, « digérer » en quelque sorte les émotions qui sont restées figées. Le souvenir va rester mais la charge émotionnelle liée à l’évènement va disparaitre, et avec elle les symptômes du présent. 
Voici les principales techniques pour travailler sur les traumatismes, cette liste n’étant pas exhaustive. 

La thérapie analytique

Il s’agit d’une remise en mouvement par la parole. Le travail va être axé principalement sur la culpabilité et sur l’angoisse d’anéantissement, sentiments inhérents au trauma. Pour un trauma simple, il faut compter au moins quelques mois. La fin de la thérapie est souvent ponctuée par un rêve qui fait intervenir un jugement...
Cela peut consister une première approche, particulièrement pour des personnes qui n’ont pas les ressources psychiques nécessaires pour travailler directement sur le trauma. Le principe étant la libre parole, on peut contourner le trauma tout en bénéficiant du cadre bienveillant de l’espace thérapeutique.
C’est une approche intéressante pour les personnes qui ont un questionnement, qui ont envie d’élaborer, de mettre un sens sur ce qu’ils ont vécu et qui peut aussi s’effectuer dans un second temps.
En cas de traumatismes complexes, la thérapie verbale peut s’avérer insuffisante, d’autant qu’elle peut favoriser la stimulation de l’hémisphère gauche du cerveau (siège du raisonnement logique) au détriment de l’hémisphère droit (siège des émotions). Et c’est bien la remise en mouvement des émotions qui permet de se libérer du choc traumatique.

l’EMDR : désensibilisation et reprogrammation par mouvements oculaires
Cette technique consiste à effectuer des stimulations visuelles, auditives ou tactiles, en partant du principe que le flot d’émotion généré par l’événement traumatique est resté figé dans l’hémisphère droit du cerveau. Les stimulations permettent de remettre en mouvements les images et émotions liées à l’événement afin de les assimiler et qu’elles n’influent plus dans la vie quotidienne. Au cours des stimulations, il peut y avoir des souvenirs refoulés qui remontent à la surface.
Cette méthode est particulièrement indiquée pour traiter un évènement dont la charge émotionnelle n’est pas trop élevée. En effet, dans certains cas, il peut y avoir une augmentation des émotions dans un premier temps. 

La plus connue est L’EFT (technique de liberté émotionnelle), mais il existe beaucoup d’autres techniques énergétiques : TCM (technique de champ mental), TAT…
Ces méthodes permettent de remettre en mouvement les émotions en faisant circuler l’énergie dans le corps. Elle consiste à stimuler des points ou certaines zones du corps, un peu comme l’acupuncture.
Cette technique présente beaucoup d’avantages : elle permet de faire diminuer la charge émotionnelle en douceur, elle est donc particulièrement indiquée lorsque l’émotion est très forte. Elle apporte une détente corporelle en même temps que la diminution de l’émotion.
Par ailleurs, le patient peut s’approprier cette technique et l’utiliser dans son quotidien pour s’apaiser le temps que la thérapie avance. Il n’y a aucune contre-indication.
Pour un traumatisme simple, une à deux séances peuvent suffire.
Exemple d’une personne qui s’est fait agresser sur son lieu de travail et qui était dans l’incapacité de retourner travailler. Outre des symptômes classiques de stress port traumatique, cette personne s’enfonçait dans un état dépressif. Après deux séances, elle a pu retourner à son travail sans plus ressentir aucune appréhension.

L’hypnose est un outil qu’on peut utiliser pour travailler sur les traumatismes, soit seul, soit associé à d’autres techniques afin de majorer son efficacité. Par exemple, dans un état de conscience modifié, on peut revisiter l’évènement traumatique et modifier les évènements qui se sont produit. Le cerveau va enregistrer ces nouveaux évènements comme s’ils s’étaient réellement produits : ex d’une personne qui a été mise en joue par erreur par les forces de l’ordre. En hypnose, cette personne a imaginé que les policiers avaient réalisé leur erreur et venaient à son secours. Elle a imaginé également que ses collègues (qui n’avaient pas été très présents alors) l’accueillaient à bras ouvert.
L’hypnose peut aider également à mobiliser ses ressources psychiques pour affronter les difficultés qui se présentent.
Associé aux techniques énergétiques, l’hypnose est également un outil privilégié pour travailler sur les liens Trans générationnels.

Lorsqu’un évènement trop difficile ne peut être assimilé, il est déconnecté des autres réseaux neuronaux et n’est pas vécu comme passé lorsque l’on se le remémore. C’est une méthode qui consiste à travailler sur les souvenirs ayant eu lieu après l’évènement, afin d’intégrer qu’il est terminé. Cette méthode est particulièrement indiquée lorsque la charge émotionnelle est très forte, dans la mesure où l’exposition à l’évènement traumatique ne dure qu’une fraction de seconde. Elle permet également un renforcement du Moi.
Cette technique est particulièrement indiquée pour les traumatismes multiples et les troubles de l’attachement, mais elle peut être utilisée pour tous types de problématiques.

Il n’existe pas de méthode unique qui convient à tout le monde. Le choix de la méthode -ou des méthodes- pour la personne impactée s’appuie sur de nombreux critères :

  • L’intensité du choc émotionnel
  • La présence de traumatismes anciens
  • Ses ressources psychiques
  • Ses mécanismes de défense
  • Le degré de dissociation
  • Sa capacité à se réorganiser
  • La qualité de l’environnement dans lequel il évolue
  • Le soutien dont il bénéficie

Par ailleurs, la qualité de la relation établie avec le thérapeute est primordiale. Quelque soit les méthodes choisies par le thérapeute et le patient, il est important qu’un lien de confiance s’instaure dans un premier temps, dans l’espace thérapeutique.

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